Êtes-vous du genre à paniquer parce que l’histogramme vous dit qu’il y a une perte de détails dans les hautes lumières parce qu’elles sont surexposées (des blancs brûlés)?
Vous ne pouvez pas dormir parce que les basses lumières de votre photo sont sous-exposées au point de ne plus voir les détails (des noir bouchés)? Arrêtez de vous en faire avec ça! C’est tout à fait normal d’avoir des blancs brûlés et des noirs bouchés.
Oubliez l’histogramme
J’ai déjà expliqué dans un autre article l’importance de ne pas se fier à l’histogramme pour évaluer la qualité de l’exposition d’une photo. Je vous invite à lire mon texte « L’histogramme de Lightroom est-il fiable? ».
Apprenez à faire confiance à vos yeux et développer votre sens critique. Si l’image que vous voyez sur l’écran de votre ordinateur vous plait, c’est la seule chose qui compte.
Le fameux Zone System
Dans la fameuse technique du Zone System mise au point par Ansel Adams, on retrouve 11 zones. Dans une photo où l’exposition et le contraste sont bien gérés, on va retrouver toutes les zones. Il y aura donc des régions complètement noires (zone 0) et d’autres entièrement blanches (zone 10), des régions dans lesquelles il n’y aura aucun détail.
Une photo dans laquelle il n’y a aucun noir et aucun blanc est désagréable à regarder. Pour une raison quelconque, notre cerveau va avoir de la difficulté à accepter la lumière et le contraste (ou plutôt l’absence de contraste) d’une telle photo.
Placer les informations dans les bonnes zones
Lorsqu’on gère l’exposition et le contraste d’une photo, le plus important est de s’assurer que les régions de l’image qui contiennent des détails qu’on doit être capable de voir ne soient pas bouchées ou brûlées. On évitera, par exemple, d’avoir des blancs brûlés dans un visage
Si on photographie une pile de pneus, on s’attend à ce qu’ils soient noirs dans la photo. Le photographe pourrait même décidé de faire la photo en low key afin d’avoir une image vraiment très sombre. Cependant on doit toujours s’assurer de voir des détails dans les pneus car ceux-ci sont le sujet de la photo. Il faut à tout prix éviter que ceux-ci deviennent des masses noires solides dans la photo.
À propos des ombres
Jusqu’à quel point doit-on voir le détail dans les ombres? Il faut toujours respecter la lumière qu’il y avait au moment de la prise de vue. L’après-midi, l’été, une journée où le ciel est complètement dégagé, la lumière est très dure, très contrastée. Les ombres autour de nous sont complètement noires. On devra donc retrouver dans la photo cette luminosité et ce contraste. On pourra éclaircir un peu les ombres afin de voir un peu de textures dans celles-ci mais pas plus.
Dans le même ordre d’idée, dans une photographie nocturne, on doit retrouver… de la noirceur! J’ai souvent vu des photos prises de nuit dans lesquelles on avait tellement récupéré les détails dans les basses lumières qu’on avait l’impression que la photo avait été prise en après-midi! N’essayez pas de montrer plus que ce que les yeux peuvent voir.